Chronique 5 – Le son est l’existence de l’homme
Ma contribution de ce soir pourrait s’intituler : le son est l’existence de l’homme
En quelque sorte un langage commun qui tend à l’harmonie
Le son nous transporte, nous transmute, nous transforme, mais nous transfigure-t-il ?
Voici quelques éléments de réponse
Il paraît que chez les rats hypertendus la pression artérielle baisse si on leur passe une musique en faisant descendre le tempo
Une même vibration toutes espèces confondues nous rassemble
Il paraît aussi que l’on peut travailler sur le fait d’augmenter son taux vibratoire pour attirer ce que l’on souhaite, que l’on peut par des danses frappée sur le sol mettre en action la moelle rouge des os pour plus d’immunité
Vibrons donc à l’unisson : harmonie, bonheur, fraternité, accord, le son nous calme, la vibration nous soigne, la musique et la danse nous relient
Cela me fait inévitablement penser au grand poète et neurologue Jean Métellus avec qui j’ai eu la chance d’échanger et de travailler et qui a écrit :
Il faut apprivoiser dans la bouche d’autrui tous les moments du verbe
Le son est l’existence de l’homme
Condensation pure du verbe vouloir étincelant
Félicité du son annonçant l’heure
Le son, la musique nous fait du bien, on le sait maintenant par bien des approches empiriques et scientifiques
Les musiques traditionnelles et les musiques improvisées comptent parmi celles qui activent un maximum d’aires cérébrales
Lorsque nous improvisons le cortex préfrontal dorso-latéral – qui est responsable de la planification des taches et du contrôle du comportement – est mis en veille et les noyaux amygdaliens – qui eux contrôlent les émotions – s’activent.
Le contrôle est en veille et l’émotion en éveil Le tout permettant une créativité sans mesure.
Que dire alors d’un musicien issu des musiques traditionnelles qui improvise, sinon que c’est un grand agité du bocal
Que dire des musiques traditionnelles qui racontent toutes les étapes de la vie
On dit parfois qu’elles suscitent l’émotion, quelles sont mélancoliques, nostalgiques et la nostalgie nous va bien.
Une étude allemande menée par Taruffi et Koelsch, deux scientifiques de l’université de Berlin affirme que la musique triste c’est bon pour le moral – la compagnie créole nous l’avait déjà dit de façon bien plus empirique
En effet, 76% des personnes ayant participé à l’étude évoquent « un sentiment positif de nostalgie »
Alors faisons du son, resonnons et vibrons. J’ai demandé à tous nos invités de participer à une simple expérience vibratoire : un cluster
Avant toute cette pandémie pour moi comme pour bien d’autres musiciens, un cluster était un bouquet (groupe) de notes données de façon aléatoire pour former un accord, aléatoire lui aussi et qui permet d’entrer dans le son, dans cette fameuse vibration. Je vous propose que nous vibrions ensemble l’instant d’un cluster
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