All’ aria / Sanacore

Titres

  1. Battan l'otto
  2. Mare maje
  3. Passio
  4. Miserere
Sanacore, « qui soigne les cœurs »

Artistes : Anne-éléonore Bovon, Anne Garcenot, Christine Laveder, Tania Pividori

Quatuor a cappella de chants polyphoniques, traditionnels, populaires italiens et de créations contemporaines. A capella : quatre voix comme une multitude d’instruments, pour découvrir l’Italie, la méditerranée. Il y a parfois des vents féconds qui nous bercent d’histoire. Il y a parfois des graines de sens qui fertilisent notre mémoire. Mémoire des mots, mémoire des sons, mémoire du souffle des hommes et des femmes transmis de bouche à bouche, de bouche à main, de bouche à oreille. Transmis, ainsi en est-il de ces chants de tradition orale, murmurés dans un bourdonnement de rires, de larmes, de prière, de passion ou de colère racontés par la seule volonté de ceux qui les déclament, de ceux qui s’en réclament. La couleur des voix, le sens des mots, les modes singuliers qui font ici musique, nous portent au-delà d’une culture identitaire, ailleurs que vers un prêt à chanter, là où la mélodie fait résonner le silence.

L’Italie déploie avec son kaléïdoscope musical, toutes ses cultures, toutes ses influences additionnées au fil des ans. Ce patrimoine a été le ferment de notre désir de chanter la poésie au quotidien et nous a donné l’élan nécessaire pour affirmer et pour vouloir une musique sans enclaves. Pour proposer une lecture qui s’éloigne du regard que porte l’entomologiste sur le spécimen rare. En somme pour graver des histoires de vie avec des pleins et des déliés. Aussi avons-nous puisé dans les limons arrivés jusqu’à nous. L’envie nous a pris de tutoyer ces chants que l’on entonne au nord de notre sud, que l’on entend au sud de ce même nord – tout en conservant présente l’idée que la deuxième génération musicale enlève à la transmission un peu de son essence, pour y ajouter, peut-être, quelques bribes de son devenir. C’est alors que Donna Lombarda épique et septentrionale salue Marie l’éplorée, la douloureuse venue du sud. C’est alors que le marin esthète éperdu d’amour ravit son égérie pour lui faire franchir, qui sait, les mers de Gênes à Naples. Il ne s’agit pas de pasteuriser, d’homogénéiser, mais de goûter chaquer particularisme musical comme un fruit à la saveur singulière, comme un ingrédient qui entre dans une recette à partager et à conserver précieusement par coeur, par voix, en mémoire.
Tania Pividori

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