L’improvisation est pour moi une course intérieure, au travers de laquelle un réservoir de sons, de langages fertiles s’expriment selon des formes variées et à des vitesses différentes.
J’aime croiser ma voix afin de me confronter à l’organisation d’idées musicales dans un espace défini par moi-même et par les autres. Un espace où la proposition passe de l’inconnu au connu en temps réel, et où le développement et l’expression d’une intention, à partir de laquelle une note devient du son se construisent en se nourrissant du moment.
Tout cela se bouscule et balance entre impulsions et matériaux sonores alentour. Le silence, le chaos, l’espace, les rythmes et mélodies faits de fracas, de temps, de langues sues et non sues se croisent en lignes droites ou en courbes.
L’improvisation devient composition dans l’instant et ne laisse pas de place au hasard, elle est là au quotidien et se déroule autour des choix que je fais pour l’exprimer.
Mon corps devient le réceptacle d’une carte de géographie sonore qui mêle : écoute de soi et de l’autre, plaisir de chanter, d’inventer, de transformer un discours vocal seul ou à plusieurs.
Tania Pividori
Aussi, j’aime la suspension, les moments où le vide crée du sens musical, ces instants précieux lors desquels la trame d’une écriture apparaît, parfois pâle, parfois pourpre.
C’est un moment d’échange tenu, délié, physique et délicieux où l’ineffable s’exprime un temps.
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